(c) Lonely Angel

Le paragraphe qui suit sert en quelque sorte de prologue ou de prélude à l'histoire du personnage. Pour les réelles informations '' pratiques '' le concernant, jetez un œil au second post.

« Allez, la gamine. Tu vas bouger ton cul et me dire un peu à qui j'ai affaire. » J'ai levé mon regard vers la chose sale et crasseuse qui avait réussit à m'attraper. Un petit bonhomme, très court sur pattes, avec une moustache grasse avec laquelle il jouait constamment. Il ressemblait plus à un boulanger des bas-fonds de l'Italie qu'à un des hommes de mains de K. White, mais je savais que c'en était un. Après tout, il m'avait tapé sur la tête avec un énorme diamant, c'était la méthode des sbires de King. « Je t'ai eue, ma jolie, et je vais te tuer. Mais avant, j'ai envie d'en savoir plus sur toi. Qui sait, peut-être que toi et moi... » Il s'est arrêté en plein milieu de sa phrase, le pauvre pervers. Malheureusement pour lui, il ne faisait pas du tout dans le genre psychopathe, et à l'exception du diamant qu'il avait posé sur une table dans le coin de la pièce, il ne possédait aucune arme réelle. Le pauvre. Ça allait ressembler au schéma habituel, quoi : il allait faire pleurer Aphroditè, et Pax allait lui en coller une. « Vas-t-en. Fous le camp avant que je me fâche. » Il a levée sa grosse patte grasse et a esquissé le geste de me donner un coup de poing. Mais c'était suffisant pour mettre Pax en rogne. Je vous le dis tout de suite, je suis schizophrène. Ça traîne depuis quelques années, ça va, ça vient... Mais aujourd'hui, Pax était là, et elle était en colère. J'ai tortillées mes mains derrière les barreaux de la chaise. C'était du bois de mauvaise qualité. « King White doit vraiment avoir honte de toi pour te laisser moisir dans cet appartement miteux. C'est ta maison ? » a demandé Pax avec la voix d'Aphroditè, si ce n'est qu'elle avait pris des intonations cruelles et plus assurées. Il m'a réellement frappée, cette fois, mais la partie de mon cerveau qui gère la douleur était occupée par Pax, et Pax est une dure à cuire. Eh puis, j'avais mieux à faire : briser les barreaux de la chaise. Ils allaient bientôt céder, le bois semblait pourri de l'intérieur. Le petit bonhomme gras ne le savait sans doute pas encore, mais il allait avoir des problèmes, et pas des moindres. « Je t'ai souvent vue tourner autour de mes camarades, les sbires de King White... c'est quoi, t'es leur escorte personnelle ? » me demanda-t-il, mais ni Aphroditè ni Pax ne prirent la peine de lui répondre. La première était enfouie très profondément dans mon esprit, sans doute traumatisée. Eh puis Pax, ben, c'est Pax. Un des barreaux a craqué, mais le type était bien trop occupé à loucher sur mon décolleté pour s'en apercevoir. J'ai essayé de le casser, mais ça ne fonctionnait pas. « Oh, mais qu'avons-nous là ! » s'est exclamé le type quand il a remarqué que j'étais sur le point de me libéré. « Tu veux me fausser compagnie, ma jolie ? » Pax hurlait. J'entendais ses cris, et lui aussi, visiblement, car il plaqua brusquement sa main sur ma bouche. Je m'immobilisai. Il devait avoir suffisamment de force pour m'arracher la tête, et ça ne me tentait pas particulièrement. « Laisses-moi partir, espèce de malade, ou tu vas avoir de sérieux problèmes ! Je ne fais partie d'aucun clan, c'est clair ? Aucun de tes sales clans de merde ! » J'étais surprise que Pax ait put garder le contrôle durant si longtemps, je dois l'avouer. Mais j'étais à la fois soulagée de sentir Aphroditè revenir. Elle était la vraie moi, la moi douce et simple, qui ne choquerait ni ne provoquerait l'homme. Pax n'a pas lutté, la crise était passée. « Réfléchissez un peu. » ai-je dit, et l'homme a parut surpris de ce brusque changement dans ma voix. « Si vous me tuez, vous devrez cacher le corps. Des gens me chercheront. » Il éclata de son rire gras et tonitruant avant de faire le tour de la chaise. J'ai senti mes liens se resserrer, et j'ai même dut retenir un cri quand il m'a tordu le bras pour mieux l'attacher. Il a repris sa place initiale, devant moi, et a pris mon visage entre ses mains. Son haleine de fauve me brûlait les joues et il me postillonnait dans le visage. « Personne ne te chercheras. Tu n'es rien de plus qu'une garce sans diplôme, sans famille, sans amis et sans avenir... » Si je n'avais pas été occupée à réprimer mon envie de vomir, je lui aurais sans aucun doute dit de la fermer. Il était en train de réveiller Pax. Je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer, le sang battre contre mes tempes. J'allais piquer une crise. J'ai fermés les yeux. Les barreaux ont cédés, et l'homme a poussé un petit cri quand je me suis jetée sur lui.

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